Affaire Justin ZONGO : l'UGEB appelle à la mobilisation !
Union Générale des Etudiants Burkinabè (UGEB)
Ouagadougou le 01 mars 2011
Déclaration sur la situation à Koudougou
Camarades étudiantes et étudiants,
Depuis le lundi 21 février 2011, les scolaires et étudiants de Koudougou sont en lutte pour protester contre la mort dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 février de ZONGO Justin élève en classe de 3 ème au lycée privé Guesta Kaboré. En effet, ZONGO Justin a été victime de tortures de la part de policiers suite à une altercation avec une camarade de sa classe qui serait la petite amie d'un policier. Dès le lundi 21, les scolaires et les étudiants de la ville de Koudougou sont sortis massivement pour exprimer leur mécontentement et exiger que toute la lumière soit faite sur cette barbarie dont ZONGO Justin a été victime. En lieu et place, les autorités locales (Gouverneur, Directeur régional de la police, procureur du Faso, maire…) et centrales dépêchées à Koudougou (ministre de la santé, ministre de l'administration territoriale…) n'ont pas trouvé mieux que de débiter des mensonges, en se contredisant par moment, au cours d'une conférence de presse organisée le mardi 22 février. Ainsi, elles ont tour à tour attribué le décès de l'élève à une crise de méningite, choisissant ainsi délibérément et ce comme à leur habitude en de pareilles circonstances de couvrir des policiers auteurs d'une sauvagerie avérée sur la personne de ZONGO Justin. Le procureur du Faso auprès de qui ZONGO Justin avait déposé une plainte pour coups et blessures volontaires n'a rien fait pour empêcher la poursuite des sévices corporels sur la victime. Il s'est contenté, selon ses propres dires, de lui demander de se faire soigner d'abord. Contrairement donc à ce que le Directeur Régional de la police soutient, ZONGO Justin a bel et bien été victime de coups et blessures. Sinon, pourquoi devrait-il aller se faire soigner ? Face à cette volonté manifeste des autorités de camoufler la vérité, étudiants, élèves, jeunes du secteur informel et chômeurs sont sortis massivement le mercredi 23 février pour dénoncer cette attitude et réclamer que justice soit faite. Le pouvoir de
Camarade étudiantes et étudiants,
Les forces de répression du pouvoir de
Camarade étudiantes et étudiants,
Face à la détermination des scolaires et étudiants et au développement de la situation, le pouvoir de
- la réouverture sans condition et sans délais des établissements d'enseignement sur tout le territoire national;
- la prise de mesures idoines afin que la lumière soit faite sur les crimes sus-cités.
Par ailleurs, elle appelle toutes ses sections à s'impliquer activement dans la lutte que la jeunesse de Koudougou afin que les auteurs de la mort de ZONGO Justin, des assassinats des cinq autres manifestants et de tous les autres crimes jusque là impunis soient traduits devant la justice et châtiés comme il se doit. L'expérience nous enseigne que seule la lutte paie. C'est par une mobilisation sans faille que nous pourrons contraindre le pouvoir de
Pour la justice pour ZONGO Justin, en avant!
Pour la justice pour les jeunes assassinés lors des manifestations, en avant!
Pour le respect des libertés de manifestation, en avant!
Contre l'impunité, en avant!
Pain et liberté pour le peuple!
Le Comité Exécutif.
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